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La Dame Blanche

Agorrilak 4 Août

De Pinar del Rio jusqu’à Paris, la chanteuse, flûtiste et percussionniste cubaine La Dame Blanche s’est imposée en quelques années comme une véritable alchimiste du hip-hop afro-latin.

De Pinar del Rio jusqu’à Paris, la chanteuse, flûtiste et percussionniste cubaine La Dame Blanche s’est imposée en quelques années comme une véritable alchimiste du hip-hop afro-latin.

Yaite Ramos grandit dans un quartier modeste de Pinar del Rio, entre les bembés aux Orishas, les jeux de rue avec les gamins aux pieds nus, l’odeur de la pluie sur les sols détrempés et celle de l’arroz con frijoles de sa mère. Ici, elle apprend à marcher la tête haute, même au cœur de la tourmente. Très tôt, elle découvre que sa voix est une arme puissante et fédératrice. En fumant ses premiers cigares, elle imagine, au milieu des épaisses volutes bleues, un univers fait de voyages, de rencontres et de musiques.

La puissance de ses rêves la transporte jusqu’à Paris, où elle devient La Dame Blanche, personnage captivant, sensuel et mystique. Le hip-hop s’impose comme le meilleur cavalier pour retranscrire toute la richesse culturelle et sociale qui l’habite. Avec lui, elle part sur les routes des festivals du monde; son flow et son énergie scénique explosent les frontières des genres et envoûtent les publics de tous horizons.

Si le talent et la créativité artistique de La Dame Blanche sont sans doute hérités de son paternel, Jesus “Aguaje” Ramos, directeur musical du Buena Vista Social Club, c’est à sa mère, Iris Rodriguez Godinez qu’elle souhaite rendre hommage à travers ELLA (son 4ème album).

Cette ode magistrale à la féminité célèbre dix femmes, inspirées des sœurs, des filles, des amies et des inconnues qui ont croisé son chemin. Chacune est un miroir reflétant les multiples facettes de sa propre personnalité. Ce sont aussi des archétypes féminins universels qui racontent le refus de la violence, l’affirmation de soi face à l’adversité, la liberté sexuelle et les méandres du désir.

Sa flûte, tel un sceptre de pouvoir, y ouvre un bal moderne où sa voix altière et insolente invite tour à tour les musiques afro-latines, le rap, la trap, le reggae ou l’électro dans une transe syncrétique. Elle offre la dernière danse de ELLA à la Makuta cubaine, un rythme originaire du Congo qui accompagnait les cérémonies royales de couronnement, comme pour rappeler à chaque femme la divinité qu’elle porte en elle.

Un album qui rejoint le mouvement mondial de sororité #NiUnaMenos pour l’intégrité et la dignité.

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